Canal de Bourgogne
Son Histoire :
Le canal de Bourgogne relie Migennes sur l'Yonne à Saint-Jean-de-Losne sur la Saône en franchissant la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.
Ce canal, long de 242 km, comporte 189 écluses, plusieurs ponts canaux et un tunnel de 3 333 m en son point le plus élevé à Pouilly-en-Auxois (altitude : 378 m) et est donc à ce titre le plus haut canal de France.
Si l’idée de joindre les deux mers date du temps des romains, il fallut attendre l’édit du roi Louis XV en 1775 ordonnant l'ouverture du canal de Bourgogne pour parvenir à cette fin.
D’une longueur de 242 km dont 155 km dans le département de l’Yonne et 87km en Côte d’Or, le canal est ponctué par 191 écluses. Il débute à Saint-Jean-de-Losne (Côte d’Or) et se termine à Migennes pour se jeter dans l’Yonne.Cet aménagement artificiel, appelé canal de jonction, permet à deux voies navigables situées dans des bassins différents de se rejoindre. Il relie le bassin de la Seine via l’Yonne, au bassin du Rhône par la Saône, en franchissant le seuil de Pouilly-en-Auxois au moyen d’un souterrain de 3333 m de longueur (à 378 m d’altitude).
Il est alimenté par des lacs artificiels (les réservoirs de Crecey, Grosbois, Chazilly, qui se versent dans le bief de partage de Pouilly-en-Auxois, et Panthier, Pont, Tillot), puis des rigoles de remplissage qui reçoivent les eaux pluviales. Les biefs inférieurs sont remplis avec l'eau provenant des rivières d'Ouche, de Brème et d'Armançon.
La construction du Canal de Bourgogne a commencé en 1775 sur le versant Yonne entre Migennes et Tonnerre. Il fallut attendre 1781 pour que débutent les travaux sur le versant Saône, entre Dijon et Saint-Jean-de-Losne. Il fut totalement ouvert à la navigation le 28 décembre 1832.
En 1879, la loi du gabarit Freycinet, portant la longueur des sas d'écluse à 38,50 m pour des péniches de 300 ou 350 tonnes, fut appliquée à toutes les écluses.
Espérance de nouvelles sources de revenus, le Canal de Bourgogne a connu son apogée dans le milieu du 19ème siècle. C’était alors le principal axe de communication entre le Nord et le Sud de la France.
A cette époque, de nombreuses marchandises qui alimentaient Paris étaient transformées dans les usines construites le long du canal, puis vendues dans les ports : bois, houille, fer laminé, minerai de fer, ciment, plâtre, chaux, pierre de Bourgogne, vin, betterave à sucre, céréales, etc.
Les routes goudronnées n’étant apparues que vers 1920, il n’y avait alors que des chemins sur lesquels un chariot mené par deux chevaux tirait 1 tonne, alors qu’un homme (ou parfois même une femme) tirait seul 25 tonnes sur un bateau !
A partir de 1900, ce sont les chevaux, les ânes ou les vaches qui ont remplacé l’homme, puis progressivement le tracteur à vapeur (ou à pétrole), puis le moteur placé dans le bateau.
L’arrivée du chemin de fer au milieu du 19ème, puis son avènement à la fin du siècle, vont signer le déclin du transport de marchandises par voie d’eau. Le transport fluvial va rapidement disparaître après la 2ème Guerre Mondiale, concurrencé par les transports ferroviaire et routier.
Depuis les années 1980, le Canal de Bourgogne connaît un renouveau grâce au développement de la navigation de plaisance. Aujourd’hui, le tourisme à vélo renforce ses attraits touristiques.
Développer le canal de Bourgogne
Afin de sauvegarder ce patrimoine précieux et de développer le tourisme et les animations, l'association Autour du Canal de Bourgogne a vu le jour il y a une dizaine d'années :
http://canal-bourgogne.org/index.html